Ellen Kenchington
Découvertes en eaux profondes
Texte de l’affiche
Les recherches d’Ellen Kenchington portent sur les fonds océaniques, à plusieurs kilomètres sous la surface, où elle cartographie et décrit la biodiversité des grandes profondeurs, découvrant de nouvelles espèces et de nouveaux habitats dans le nord-ouest de l’Atlantique. Ses travaux ont mené à l’établissement d’une cinquantaine de zones de protection pour les coraux et les éponges des grands fonds.
Informations complémentaires
Forte d’une carrière de plus de trois décennies en tant que scientifique du gouvernement fédéral à Pêches et Océans Canada, Ellen Kenchington est une autorité nationale et internationale en ce qui concerne la biodiversité marine et les répercussions de la pêche. Elle représente le Canada dans de nombreux groupes d’experts et comités connexes, où sa connaissance des écosystèmes en eau profonde a contribué aux avis scientifiques qui sous-tendent les efforts de conservation. Elle est née à Windsor, en Ontario, et son amour de l’océan l’a amenée sur la côte est, où elle a fréquenté l’Université de King’s College à Halifax ainsi que l’Université Dalhousie, où elle a obtenu son baccalauréat et sa maîtrise. Elle s’est ensuite rendue en Australie où elle a obtenu son doctorat à l’Université de la Tasmanie. Les recherches qu’elle a effectuées pour sa thèse ont porté sur les algues marines, ce qui lui a valu le prix de la Phycological Society of America pour travaux de recherche prédoctoraux exceptionnels. Elle est ensuite retournée en Nouvelle-Écosse en tant que boursière postdoctorale du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) où elle a étudié la biologie moléculaire des plantes marines au laboratoire du Conseil national de recherches à Halifax. Peu de temps après, elle est devenue chercheuse scientifique pour Pêches et Océans Canada, tout en maintenant ses liens avec Dalhousie pendant plus de deux décennies en tant que professeure adjointe, chargée de cours en botanique marine et titulaire de la chaire Cox en sciences halieutiques.
Mme Kenchington se passionne pour son travail de délimitation des habitats des eaux profondes, comme les fonds coralliens et spongieux, qui a été un élément essentiel des travaux effectués à l’échelle internationale pour identifier les écosystèmes marins vulnérables en réaction aux résolutions des Nations Unies et qui soutiennent la Politique de gestion de l’impact de la pêche sur les zones benthiques vulnérables utilisée pour gérer la pêche en eaux profondes au Canada. Ses recherches ont permis de protéger plus d’une cinquantaine de zones dans l’est du Canada et dans les hautes mers adjacentes contre la pêche en contact avec le fond, notamment des zones d’éponges, des jardins de coraux et des monts sous-marins. Récemment, des collègues de la Norvège et de l’Université Dalhousie lui ont rendu hommage en donnant son nom à une nouvelle espèce d’éponge des profondeurs découverte lors d’une de ses missions de recherche, la Cladorhiza kenchingtonae. Anticipant la nécessité de documenter les habitats des grands fonds dans l’est de l’Arctique canadien avant qu’ils ne subissent les effets du changement climatique, elle est allée dans l’Arctique canadien pour soutenir le Plan de surveillance de la biodiversité marine circumpolaire du Conseil de l’Arctique en établissant des sites de surveillance de la biodiversité des grands fonds. Ellen Kenchington continue d’entreprendre des recherches révolutionnaires sur les habitats en mer profonde en étudiant les répercussions du changement climatique et en utilisant des enregistreurs acoustiques passifs placés sur le plancher océanique pour apprendre comment les poissons utilisent ces habitats grâce aux sons qu’ils émettent.